AVARANEWS N° 35 - MAI 2020
Marine Griot : « L’AVARAP m’a permis de faire de belles rencontres ! »
Les 18 et 19 mai, en tandem avec Alain Verry, Marine Griot animera – derrière son écran, distanciation physique oblige – la formation des animateurs des groupes dont les parrains et marraines vont bientôt passer le relais. Une première pour cette marraine que son activité de coach carrière a rompue à ce genre d’exercice mené à distance et une étape de plus dans le travail bénévole qu’elle a choisi d’engager avec notre association « dont les capacités d’adaptation [la] ravissent ».
« Penser qu’aux premiers jours du confinement, la formation d’animateurs a été adaptée au pied levé et s’est tenue les 16 et 17 mars sur Zoom est un marqueur fort de notre agilité et de nos ressources collectives », déclare d’emblée marine Griot, marraine à l’AVARAP. Venant d’une professionnelle aguerrie à la communication à distance – elle réalise actuellement à destination d’HEC des webinars sur les thèmes de la recherche d’emploi au temps du Covid –, le compliment porte. « D’autant plus que, parmi les bénévoles de l’AVARAP, on ne compte pas que des jeunes geeks », sourit-elle.
L’AVARAP, elle l’a rencontrée à la faveur d’une petite annonce publiée dans le cadre d’HEC proposant des formations de Parrains/Marraines. Prudente, avant de s’engager, elle demande à échanger avec quelqu’un qui soit passé par là : elle rencontre une marraine qui la conforte dans son choix… et deviendra au passage une complice professionnelle !
Une plongée directe dans l’animation
Au printemps 2012, elle commence une formation animée par Michèle Dupré et Yves Chambert Loir. « Ca n’a pas forcément bien démarré, se souvient-elle… Quand j’ai appris que le programme de notre première demi-journée de formation devait se clôturer tard après le dîner, j’ai cru à une blague ! Et puis, dès que nous avons fait connaissance et que sommes rentrés dans la formation, super pro et vivante, qui plonge directement dans l’animation, j’ai été emballée. Je suis vite devenue une adepte des RP avec lesquelles on peut fabriquer tant de choses : un beau “portefeuille de compétences”, un CV super efficace, de la confiance en soi… » De cette formation, elle garde aussi le souvenir ému d’un super week-end organisé chez l’une des participantes à Londres avec tout le groupe, formateurs compris, pour réviser avant l’animation de groupes… et voir enfin une comédie musicale !
En 2013 puis 2015, elle anime deux groupes qui portent les noms d’Indice 15 et DYLLYD (Dream Your Life, Live Your Dreams !) « Je trouve que c’est un gros investissement personnel, cinq mois pendant lesquels le parrain ou la marraine se doit d’être là chaque semaine, fidèle au poste ! Mais, en échange, j’ai vécu deux expériences incroyables : insuffler énergie et méthode à une quinzaine de participants pour voir émerger un groupe vivant et autonome. Ce n’est pas souvent dans une vie qu’on participe à une assemblée bienveillante et efficace de pairs professionnels. Sans compter que les personnalités se révèlent au fil de leur avancée et de la vie du groupe. Je me suis régalée. Et j’apprécie le professionnalisme et la richesse de notre association, par exemple la qualité de la formation, le lien avec des supers parrains référents ou les RMP… »
Se lancer dans le conseil digital
Au moment de son entrée AVARAP elle est en train de se mettre à son compte en conseil digital. Diplômée d’HEC, elle vient de clore une première vie professionnelle dans le web et les nouveaux médias, principalement au groupe L’Express où elle a, par exemple, lancé le site de décoration cotemaison.fr. « La création d’entreprise ou l’idée de se mettre à mon compte me tentait depuis longtemps, confie-t-elle, et le “conseil nouveaux médias” semblait logique et en phase avec l’air du temps. Mais, là aussi, l’AVARAP m’a apporté beaucoup. Mon engagement a participé au pivot de mon projet vers l’accompagnement carrière, une thématique qui m’intéressait depuis longtemps : j’avais, par exemple, été bénévole à l’association SNC (Solidarités Nouvelles face au Chomage ). »
Elle raconte que, plus tard, les animations de groupe et les belles rencontres faites via l’association lui ont aussi apporté : une « work buddy » avec qui elle échange encore des feedbacks chaque semaine sur leurs activités respectives, la rencontre avec un éditeur (Vuibert, chez qui elle publie Réussir sa transition professionnelle en 2015) ou bien une réflexion autour de la posture de coach, elle qui vit sa mission professionnelle « un peu dans l’esprit d’un coach sportif ! »
Six mois en Asie à 20 ans !
« Ma mission, c’est de faciliter les moments de transition et les réorientations professionnelles. Depuis un an, je m’intéresse particulièrement aux quadragénaires et à ce grand besoin de changement qui nous vient parfois autour la quarantaine et à la difficulté à le traduire en projet solide. » Elle vient de lancer un site à leur intention : lundisoleil.com. Elle accompagne depuis sept ans ses clients par téléphone ou Skype (une prémonition bien avant cette crise sanitaire…). « Tout le monde n’a pas la chance, le temps et les possibilités matérielles de s’investir dans un groupe AVARAP pour réussir son repositionnement », s’amuse-t-elle.
Les belles rencontres, c’est encore ce qui motive cette quadragénaire voyageuse, adepte d’échappées au long cours : un billet tour du monde et six mois en Asie à 20 ans, puis, en 2011, un voyage en train de Paris à Pékin par le Transsibérien puis une longue virée en Chine. Elle en a tiré un ebook « Comment apprivoiser une guichetière russe et survivre à une chanson d'amour mongole ». Elle s’en explique : « Le titre exprime bien les rencontres décapantes qu’on peut faire en voyage ! J’ai noué aussi quelques solides amitiés, improbables et fidèles. Pour l’instant, je suis un peu rangée des voitures en matière de voyages car maman d’un petit garçon de 6 ans. Mai,s dès qu’il est assez grand pour goûter les charmes et les aléas des grands voyages, on en reparle… »
D’ailleurs, Marine ne compte pas s’arrêter non plus dans ses projets d’écriture. En lien avec son goût des polars « surtout ceux des années 40 à 70 », elle n’exclut pas de se lancer dans l’écriture d’un roman policier. Les idées ne lui manquent pas. Sa seule limite : le temps de les mettre en pratique.